
Bertrand Perret, le photographe de l’obésité : « Chaque personne est belle quand on sait la regarder »
Convaincu que la beauté est partout quand on sait observer, Bertrand Perret a photographié l’obésité pour mieux combattre les préjugés.
Pour lutter contre les idées reçues, neuf personnes en situation d’obésité ont accepté de servir de modèle dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à l’initiative de Novo Nordisk.
Le public découvrira leur parcours dans le métro parisien et sur les réseaux sociaux à partir du 28 février. Elles racontent leur quotidien et leur combat contre les préjugés. Confrontées à une maladie aux causes aussi multiples qu’insaisissables, elles partagent leurs espoirs.
Qui a dit qu’il suffisait de faire du sport ?
Qui a dit qu’il
suffisait d’avoir de la volonté ou d’avoir recours à la chirurgie
?
Qui a dit qu’il suffisait de porter du noir ?
Tous les jours Sandrine, Julie, Sheva ou Hamza affrontent le regard des autres. Tous les jours, on juge leur corpulence, leur obésité. Cette maladie, c’est leur point commun, leur histoire de vie. Leur fardeau aussi. C’est pourquoi ils ont décidé de s’exposer au regard du grand public.
Ils ont choisi, à l’instar de Anthony, Jeanne, Marie, Claudine, Fanny de se dévoiler parce qu’ils restent persuadés que « les préjugés ne soignent pas l’obésité ». Souvent malmenés par la vie mais toujours optimistes, ils sortent de l’ombre à l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité, le 4 mars 2022.
Leur crédo : s’afficher avec courage et sincérité dans les couloirs et sur les quais du métro parisien et témoigner de leur parcours de vie avec l’obésité. Lancée par Novo Nordisk et relayée sur les réseaux sociaux, cette campagne de sensibilisation inédite vise à questionner chacun sur le regard qu’il porte sur l’obésité.
Pour la première fois, en grand format, la campagne révèle les préjugés qui entourent une maladie méconnue et pourtant si répandue. Aujourd’hui en France, cette pathologie affecte 8,5 millions de personnes, soit 17% de la population de l’Hexagone.
Si l’obésité unit Fanny, « victime d’un conjoint toxique », ou encore Anthony, une personne « à la volonté d’acier », à tous les autres dans un destin qu’ils n’ont pas choisi, les causes de cette pathologie, elles, se révèlent aussi multiples que complexes.
Elles appellent des prises en charge adaptées, réclament des parcours de soins individualisés. « Si certains mécanismes de régulation du poids restent encore incompris, les représentations négatives du corps provoquent la stigmatisation des patients et leur culpabilisation »- explique-t-on du côté de l’entreprise de santé danoise Novo Nordisk.
Pour battre en brèche les idées reçues qui blessent plus qu’elles ne soignent, chacun des neuf témoins en situation d’obésité a donc relevé le défi de sa propre image. Sous l’œil bienveillant et précis du photographe lyonnais Bertrand Perret, ces modèles d’un jour ont posé pour mieux raconter leur vécu.
Un vécu parfois parsemé d’expériences difficiles, souvent émaillé de
discriminations, mais toujours animé d’une volonté de vivre pleinement
sa vie. C’est le cas de Sandrine, 33 ans. « J’ai toujours eu des
problèmes de poids, j’ai été diagnostiquée obèse très tôt et j’ai
subi plusieurs interventions chirurgicales », confie-t-elle dans
le message qu’elle partage sur les murs de la capitale.
Même si elle affronte toujours la maladie, son poids s’est stabilisé.
Dans sa sagesse, Sandrine appelle à l’indulgence. « Il faut laisser
vivre les gens, tout le monde a le droit d’être soi. Ce que l’on a
dans le cœur n’est pas forcément dans le corps. Nous aussi on a de la
joie de vivre. »
De la force de caractère pour les supporter et des convictions pour les combattre, il en faut pour faire face aux préjugés qui se bousculent dans les têtes. Au coin de la rue, au travail, en société, et même en famille, on commente leur poids, on leur assène des conseils à l’emporte-pièce et on leur suggère des solutions toutes faites. Tant il est vrai que l'équation entre excés alimentaire et manque d'activité physique condamne d'emblée celui dont l'indice de masse corporelle ne correspond pas aux canons actuels de la silhoutte idéale.
A 35 ans, Julie sait bien qu’il ne suffit pas de faire du sport pour perdre ses kilos en trop. « Depuis mes 13 ans, je suis en situation d’obésité. Des facteurs génétiques amplifiés par une alimentation déséquilibrée ont provoqué ma prise de poids », décrit cette jeune femme de 107 kilos qui s’adonne à la pratique sportive de manière assidue. « Je ne parviens pas à perdre du poids mais j’ai repris confiance et je combats mes doutes. »
La recherche d’un équilibre de vie, c’est aussi la quête permanente de Sheva. « Ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille, reconnaît celle qui a vécu sa première grossesse à tout juste 18 ans. Je me suis sentie perdue, dépassée et j’ai pris 40 kilos en huit mois. Malgré une vie active et sportive, je n’ai pas perdu de poids ».
Par bonheur, du haut de ses 36 ans, elle peut aujourd’hui compter sur la bienveillance de ses proches qui l’ont accompagnée dans sa trajectoire professionnelle comme dans les concours Miss grande taille. Pour elle, participer à la campagne « Les préjugés ne soignent pas l’obésité » pourrait permettre « d’aider les gens, et surtout les jeunes générations, à changer le regard et à accepter la diversité ».
« Qui a dit qu’il suffisait de faire un régime ? », l’expérience de Marie montre que ce n’est pas si simple. Une enfance douloureuse, un problème de santé qui marque son corps à vie, la dépression, la nourriture comme refuge. « Malgré des régimes à répétition, malgré des efforts quotidiens, je dois composer avec mes kilos en trop et ne pas en avoir honte.
Il faut arrêter d’avoir des jugements critiques fondés sur l’apparence physique », assène-t-elle avec conviction. A 28 ans, elle estime avoir suffisamment souffert des moqueries. Pour elle est venu le temps de la valorisation de son image. Elle voudrait non seulement qu’on la trouve belle mais aussi « aider les autres à ne pas se cacher ».
Si pour Hamza cette campagne constitue un coin de ciel bleu, c’est pourtant le noir qui occupe ses pensées. Et habille son corps. Un quartier difficile, une sédentarité forcée, des interventions chirurgicales successives pour lutter contre l'obésité, la perte d’emploi, la solitude…
Hamza et ses 140 kilos reconnaissent une relation compliquée à la nourriture depuis la plus petite enfance. A 37 ans, il se souvient du système d’encouragement instauré dans la famille. « Mes parents ont toujours récompensé mes réussites en m’offrant des gâteaux ou des bonbons ». Une appétence importante aux produits sucrés s’est installée. Et, avec elle, un look vestimentaire couleur charbon pour tenter de dissimuler ses formes.
Sa vie avec l’obésité, il tente de l’apprivoiser en se fixant des objectifs : perte de poids, prévention des comorbidités et aujourd’hui s’afficher fièrement dans le réseau de transports franciliens. « Lorsqu’on m’a proposé de participer à cette campagne qui vise à dénoncer les préjugés qui existent autour de l’obésité, j’y ai vu l’opportunité de faire passer un message : que l’équilibre alimentaire soit au cœur de l’éducation des enfants. »
Pour une Jeanne au regard détourné, dont le corps engrange les kilos « des oreilles aux orteils », pour une Claudine pensive, dont les formes reflètent « le poids du silence », l’enjeu est autant médical que sociétal.
Comprendre l’obésité et ses causes profondes, la soigner, accompagner les patients, c’est aussi démystifier la pathologie, libérer la parole, déconstruire les préjugés. C’est offrir une société plus inclusive qui invite chacun à s’interroger sur son propre regard sur l’obésité.
La Journée mondiale de l’obésité parviendra-t-elle à éclairer les consciences ? En se livrant au regard des autres, ces neuf personnes nous donnent une belle leçon de vie, pour faire pencher la balance du côté de la bienveillance.
Philippe Saint-Clair
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