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«Obésité – La vérité de l’intérieur» met en lumière les histoires partagées par Sarah, Wynford et Abigail, trois personnes atteintes d’obésité, une maladie chronique qui touche plus de 650 millions de personnes dans le monde. Leurs efforts pour gérer la maladie et le fardeau de la stigmatisation sont soulignés par une série de portraits capturés par la photographe britannique Abbie Trayler-Smith.

Sarah in a cab looking out the window and smiling
Baby looking at Sarah

«Je pense que si je m’étais sentie mieux dans mon corps quand j’étais adolescente, je n’en serais certainement pas là où j’en suis aujourd’hui.»
– Sarah

«D’après mon expérience, vous entendez des personnes parler des abus, des traumatismes, ou quoique ce soit qu’elles ont vécus, et elles vous expliquent comment la nourriture est devenue une béquille pour elles. Moi, cela m’est arrivé lorsque ma grand-mère est morte quand j’avais neuf ans. J’étais devant l’école, attendant qu’elle vienne me chercher, mais elle n’est jamais arrivée parce qu’elle avait eu un accident de voiture et qu’elle était morte. Et je me suis sentie coupable de sa mort.

 

Ma mère, avec amour, me disait souvent que je ne pouvais pas porter certaines choses. J’essayais de porter les vêtements que mes amis portaient mais elle me disait que je ne pouvais pas vraiment les porter parce que ma silhouette était différente de la leur. Cela mettait vraiment en évidence le fait que j’étais différente et j’en ai vraiment pris conscience.

 

J’aime tellement ma fille, Emily. Je ne veux pas qu’elle ait un problème avec son apparence, je ne veux pas qu’elle doute d’elle-même. Lorsque j’ai voulu tomber enceinte, je n’ai pas pensé que mon poids serait un problème. Je veux dire, aucune femme ne sait si elle peut avoir un bébé. Finalement, ça n’a pas été un problème et je suis tombée enceinte. Je me sentais bien et je n’étais plus tellement gênée par mon ventre parce qu’il portait un bébé. J’ai regardé mon corps d’une manière différente.»

Sarah in the cafe with baby in her arms and looking at her mobile phone

«Je crois sincèrement que dans 10-20 ans, nous reviendrons sur la façon dont nous avons traité les personnes atteintes d’obésité et nous serons absolument horrifiés.»
– Sarah

Abigail in red dress putting on earclips
Abigail relaxing smiling on the coach

«J’ai essayé d’apprendre à continuer à m’aimer même si je grossissais. J’ai essayé d’être en paix avec ce que je voyais dans le miroir.»
– Abigail

«Je suis rentrée à l’université je faisais une taille 46 et j’en suis sortie en faisant un 50. Je travaillais vraiment tard le soir. Je mangeais en travaillant, ce que vous ne devriez jamais faire. L’année dernière, mon meilleur ami est décédé. C’est là que j’ai touché le fond. Je n’étais plus vraiment sociable. J’ai perdu mon appétit pendant très longtemps. Quand je l’ai retrouvé, j’ai tout simplement mangé n’importe quoi, n’importe quand, ça m’était complètement égal.

J’ai été sélectionnée pour jouer une infirmière dans un spectacle. Ils m’ont appelée deux jours avant la prise de vue et m’ont dit que je n’avais plus le rôle. Quand j’ai demandé pourquoi, ils m’ont dit «C’est parce que nous avons réalisé que l’uniforme d’infirmière ne vous ira pas». J’ai été absolument dévastée et choquée. J’ai pensé à quel point c’était nul, parce qu’ils m’avaient choisie et qu’ils avaient toutes mes mesures. Je ne veux pas avoir l’impression d’être obligée de perdre la moitié de mon poids afin d’obtenir un rôle à la télévision, au cinéma ou au théâtre.

Je ne vais pas crouler sous les soucis parce que je suis plus grosse que la moyenne. Oui, je suis grosse. J’espère perdre du poids, mais tant que je suis comme je suis, je ne vais pas être déprimée.»

Abigail in the park looking directly at the photographer

«C’est tellement plus compliqué que simplement perdre du poids et oublier.»
– Abigail 

Wynford sitting in front of open door looking out
Wynford with his bike holding bike helmet in hand

«J’aimerais être mince pour voir à quel point c’est différent. Serais-je plus heureux ? Je n’en suis pas sûr.»
– Wynford

«Mon poids idéal est censé être 80 kg, mais je n’ai jamais pesé ce poids de ma vie et je ne sais pas comment je vais y parvenir. Mais je progresse, et je me pèse régulièrement pour suivre ma perte de poids.

Les gens tapotent souvent mon estomac et disent, «Oh Je vois que vous gardez tout là.» C’est impoli. Il y a une grossièreté à ce sujet, alors que si j’avais la maladie de Parkinson, ils ne me tiendraient pas pour m’empêcher de trembler.

J’en ai marre des gens qui me disent de manger moins et de faire plus d’exercice. Je fais tout ce que je peux: trois sessions de gymnastique par semaine, du vélo deux fois par semaine, je marche toutes les deux semaines, je ne mange pas de nourriture malsaine, je cuisine tous mes propres repas. Je fais tout ce que je peux.»

Wynford with bananas in his hands

 

 

«Obésité – La vérité de l’intérieur» a été initié et financé par Novo Nordisk en collaboration avec la photographe Abbie Trayler-Smith.