Le regard des autres ? Si Sandrine se souvient de moments difficiles
et des petites réflexions blessantes, elle surmonte aujourd’hui ses
angoisses avec conviction. Même son père lui reprochait ses kilos. «
Quand on pèse 150 kilos, entrer dans un siège de cinéma ou dans celui
d’un avion pose problème. On appréhende, on se demande qui va
s’asseoir à côté de vous… Ce sont des situations qui rendent très mal
à l’aise. ».
Aujourd’hui, elle a clairement repris le dessus. « La dictature des
réseaux sociaux fait croire que la norme, c’est de mesurer plus de
1,70 m et d’être mince. C’est faux, tout le monde a le droit d’être
soi. Par exemple, au niveau vestimentaire, je porte de la couleur, je
mets des mini-jupes, des mini shorts, des décolletés alors que je
déteste mes bras. Je ne me cache plus. »
Côté suivi médical, elle se rend tous les mois à la clinique de la
Sauvegarde à Lyon et effectue un bilan. Du haut de ses 1,62 m, elle
gère désormais ses 79 kilos et affiche son désir d’indulgence dans le
métro parisien. « Mon papa m’a dit qu’il était fier de moi, c’est
motivant… ».